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16 octobre 2008 4 16 /10 /octobre /2008 21:44

 

Expérience d’un groupe Saint-Luc

 

Un groupe Saint-Luc de Castres témoigne de son expérience de partage de la Parole de Dieu : celle-ci travaille de l’intérieur les cœurs ; elle n’est pas sans nous engager à des réajustements de vie. La Parole de Dieu lance sans cesse des appels à suivre le Christ.

  Nous partageons la Parole de Dieu au sein d’un groupe de six couples depuis six ans, sur l’initiative de notre Père Évêque. Notre groupe est très hétérogène et il s’est constitué un peu au hasard ! Progressivement, l’amitié entre les participants a grandi, les pudeurs sont tombées, l’échange s’est approfondi… Ce temps de partage est un temps privilégié de prière en groupe et la prière se poursuit individuellement ou en couple.

  Le temps de partage de la Parole nous oblige à nous arrêter individuellement, mais également à aller vers les autres, à nous mettre à l’écoute les uns des autres, à nous confronter… Ouvrir la Bible nous permet de passer un moment avec Dieu : il nous parle et nous l’approchons. C’est, pour le groupe, une sorte de prière.

  Même si, souvent, nous nous évadons, chacun réagit à sa manière, avec son histoire, là où il en est. Les remarques de l’un ou l’autre nous font réagir, nous éclairent, nous questionnent… Lors de nos partages, nous touchons du doigt l’humanité de Jésus et, malgré les 2 000 ans qui nous séparent, les textes restent d’une étonnante actualité !


  Des textes, des paraboles nous mettent de plain-pied avec le vécu de Jésus, comme si l’événement était écrit pour notre groupe. Nous nous verrions bien assis sur la margelle du puits de Jacob écouter Jésus et la Samaritaine ! Notre groupe pourrait prendre place aux noces de Cana ou au banquet du fils prodigue !… Comme Zachée, nous monterions bien sur l’arbre pour voir passer Jésus ! Des questions, des points restent en suspens mais qu’importe ! Lire la Parole de Dieu en groupe nous permet d’actualiser notre recherche, de nous remettre en question et de mieux comprendre ce que le Christ veut pour chacun de nous. Ce temps nous aide à ajuster au mieux nos vies de chrétiens avec les réalités du quotidien.

  Lire la Parole de Dieu, c’est entrer dans une histoire qui n’a pas fini d’être écrite, une histoire qui vit et qui produit des fruits aujourd’hui dans nos vies de tous les jours, une histoire qui a besoin de chacun d’entre nous. Ce groupe de partage de la Parole de Dieu est important : il dynamise notre foi et, en nous appropriant la Parole, nous tentons d’en vivre, nous devenons plus actifs, plus alertes dans notre vie de chrétiens. À travers sa Parole, Dieu nous fait signe et il nous invite à continuer à écrire l’Histoire sainte.

 

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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 08:46

Un témoignage bouleversant d’une jeune maman de Rabastens, pour qui la Parole de Dieu a manifesté un jour dans sa vie son caractère vivant et interpellant.

 

Je me préparais à recevoir le sacrement de confirmation. Je faisais en même temps partie d’un groupe de mamans de l’Éveil à la foi. Un jour, une discussion s’est engagée sur l’avortement. Il m’est revenu alors en mémoire une période difficile de ma vie. J’ai ressenti la force d’en parler au Seigneur et de me confesser. J’ai reçu le sacrement de réconciliation avec comme « mission » de faire célébrer trois messes avec des intentions particulières, dont une « pour les enfants qui ne peuvent voir le jour ». Je n’ai pas osé demander ces messes. Au cours d’une soirée dans une communauté religieuse, j’ai mis lâchement dans une corbeille une enveloppe avec l’argent, les intentions et les dates de célébration de ces messes. À la fin de la soirée, on nous a proposé de prendre dans une panière une Parole du Seigneur. J’ai piochée ceci : « Demandez, on vous donnera. Frappez, on vous ouvrira ». Je suis restée perplexe sur le sens de cette parole. Soulagée d’avoir demandé ces messes, j’ai attendu avec impatience qu’elles soient célébrées pour pouvoir me recueillir. Mais jamais ces dates n’arrivaient… Je me suis décidée de dédier trois messes aux intentions demandées.

 

Nous sommes partis en vacances en Normandie à 800 km de notre domicile. J’avais prévu de participer à la messe du jeudi de l’Ascension. Aussi, après une nuit de voyage, je suis arrivée à l’église à 10h mais, portes closes ! Explication : rassemblement diocésain à 16h. J’ai donc prévu de m’y rendre. Or, vers 15h, la famille de mon mari est arrivée : impossible de partir ! « Demandez, on vous donnera. Frappez on vous ouvrira. » Seigneur, permets-moi de vivre ces messes que j’attends depuis si longtemps ! Permets-moi, Seigneur, d’être lavée avant ma confirmation !

 

Le vendredi, j’ai prévu d’aller à la messe à Lisieux à 18h. Je suis arrivée à la basilique à 17h40. Je me suis recueillie devant les reliques de sainte Thérèse, mais rien ne bougeait. Je me suis renseignée auprès d’un prêtre. En raison d’un pèlerinage, la messe avait eu lieu à 17h à la crypte ! Le désespoir s’emparait de moi. Je me suis dit : demain, samedi, je reviendrai ici pour la messe de 11h et rien ne m’en empêchera ! Samedi, 10h20 : je suis partie pour Lisieux sans savoir que c’était jour de marché ! Pour éviter les embouteillages, je me suis faufilée dans les petites rues. L’heure tournait. Le feu est passé au rouge. Mon cœur palpitait. Au vert, j’ai démarré et ai tourné. Dans la rue contiguë, un piéton a traversé. Un doute dans mon esprit : je fonce ou je m’arrête ? Quel malheur ! Comment peut-on penser cela alors que l’on se rend à la messe ?... Je suis arrivée à la messe au moment du psaume. Enfin une messe ! Il m’a fallu trois jours ! L’Évangile était : « Demandez, on vous donnera. Frappez, on vous ouvrira. » Ma messe, c’était ma messe ! Je n’y croyais pas ! Cette parole qui me questionnait, tout à coup, s’éclairait. À la prière eucharistique, le prêtre dit : « veille sur ton serviteur le Pape, sur notre évêque, les prêtres… et tout le peuple des rachetés » et il a rajouté, à ma grande surprise : « nous te prions aussi pour tous les enfants qui ne peuvent voir le jour ». Alors là, j’étais liquéfiée ! Le Seigneur m’offrait plus qu’un pardon, il m’offrait de le rejoindre par la communion. Sylvie Buisset chantait Vivre d’Amour.

 

Depuis ce jour, la Parole de Dieu et l’Eucharistie n’ont plus le même goût ! Ils ont le goût du Seigneur ! Mon mari m’accompagne souvent à la messe, notre sacrement de mariage prend sens dans l’Eucharistie. Le Seigneur nous parle chaque jour dans l’Évangile. Il se révèle dans les sacrements. Ma confirmation a été une vraie renaissance, mon baptême a été renouvelé. La vie avec le Seigneur est un vrai bonheur.

 

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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 23:29


Sébastien Cros est mazamétain. Il a fait voici quelques années profession religieuse dans la communauté des frères bénédictins d’En-Calcat. Il nous dévoile son cheminement vocationnel, comment le Seigneur l’a rejoint à travers les événements et les rencontres de sa vie.

 

Je suis né le 8 octobre 1973 à Mazamet. Petit dernier d’une famille de six enfants, j’ai quatre sœurs et un frère. J’ai été baptisé quelques jours après ma naissance. J’ai eu la chance de suivre un parcours catéchétique « normal », (première communion vers l’âge de six/sept ans, confirmation durant mes années au collège). J’étais scolarisé à Jeanne-d’Arc à Mazamet. C’est au cours de mon année de terminale que s’est posée la question de Dieu. D’abord sous forme d’un travail d’une vingtaine de pages à rendre au professeur de philosophie, mais aussi d’une manière plus personnelle. Mes parents m’offrirent une bible que j’ai lue et que je lis aujourd’hui encore avec grand intérêt. L’amour de la musique fut toutefois le plus fort et, après le bac, je poursuivis des études de musique au Conservatoire de Toulouse. C’est chez les Clarisses de Mazamet que je sentis un petit murmure. On m’avait demandé d’accompagner la messe anticipée du 15 août. À cette époque, je n’avais plus la foi. Je tenais régulièrement l’orgue ici ou là avec respect, mais je ne communiais pas. Ce jour-là, je fus séduit par la joie de vivre qui régnait dans ces murs. Quelques mois plus tard, durant la nuit de Pâques, je jouais dans un bal, mais je sentis que je n’étais pas vraiment à ma place sous les projecteurs. Quelques jours après, je demandais à recevoir le sacrement de Réconciliation ; le prêtre qui me le donna me proposa aussi de communier. Je fis ensuite quelques jours de retraite à En-Calcat…

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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 23:26

Mgr Gérard Verdier est missionnaire au Brésil depuis plus de quarante ans. Témoignage d’un Tarnais envoyé à l’autre bout du monde…

 

Enfants de forgeron, nos parents nous ont fait grandir dans un climat de foi et d’accueil. Les Franciscains du Tiers Ordre d’Ambialet fréquentaient volontiers notre maison. En 1948, j’entre dans leur Collège du Prieuré. Lors d’une rare visite, Mgr François-Xavier Rey, évêque de Guajará-Mirim, nous y parle avec amour et passion des Indiens, des ‘seringueiros’ (extracteurs de caoutchouc) et des communautés chrétiennes « qui attendent le prêtre des mois et des années ». Je pensais: «  Si je suis prêtre un jour, c´est là-bas que j’irai ! » J’avais 12 ans ! « Il y a toujours dans notre enfance un moment où la porte s’ouvre et laisse entrer l’avenir. » (Graham Greene)... Un problème de bronches semble vouloir m’interdire ce rêve insensé. Et, malgré une grave hémoptysie, la veille du bac, je ne renonce pas, encouragé par le docteur Maurice Lasserre qui me réconforte : «Vous serez un jour missionnaire, peut-être pas en Amazonie, mais au Brésil ! » C’est la crise intérieure de mes vingt ans qui faillit emporter ma vocation. La Providence mit alors sur ma route deux prêtres remarquables : le père Sylvain Dourel, l’ami et le compagnon de toutes nos luttes, et le père Gilbert Assémat, que je gardais comme conseiller spirituel. En 1963, ordination au titre de l’Église de Guajará-Mirim. Pourrai-je y travailler un jour ? En 1965, départ pour le Brésil. Je reste d’abord dix ans au Séminaire des Franciscains, dans le Sud. Mais, aux vacances, je me rends à Guajará-Mirim où le climat ne me paraît pas plus mauvais qu’ailleurs ! Mgr Rey me presse de venir renforcer leur petit groupe. En 1975, je les rejoins avec, avant mon départ, ces paroles d’un confrère : «Un jour, à cause du paludisme, tu te tordras sur un lit de douleur ! ». Le père Sylvain, lui, m’encourage. Et, pendant trente ans, avec notre équipe de missionnaires, je parcours les fleuves, sillonne les pistes de la forêt. Sur 90 000 km2… sans jamais contracter le paludisme ! En 1980, Jean-Paul II me nomme évêque de Guajará-Mirim : 25 ans déjà ! Les chemins du Seigneur sont imprévisibles !


 

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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 23:18

Le Père Gilbert Cugnasse, âgé de 95 ans vient de laisser sa responsabilité de curé d’Anglès, a fêté  en 2006 ses soixante-dix ans de sacerdoce. Il a longtemps sillonné notre diocèse pour sensibiliser les jeunes et les enfants à l’appel du Seigneur.

 

Père, plus de soixante-dix ans de sacerdoce, ça compte ! Qu’est-ce qui a été le plus marquant dans votre vie de prêtre ?

Ce qui m’a réjoui, c’est de m’occuper des enfants. J’ai fait le tour de toutes les paroisses du département… Beaucoup de gosses s’en souviennent… Certains viennent encore me trouver pour me dire qu’ils se souviennent des films comme « La bataille du clocher ». Un moine d’En-Calcat m’a même dit qu’il avait eu la vocation à cause de ce film ! J’ai été nommé au Petit Séminaire de Pratlong : je me suis attaché aux élèves. J’ai eu la joie d’accueillir et de voir naître les premières vocations : Gilbert Assémat, Jean Mathieu, Jean Cros qui est curé à Mazamet, et bien sûr mon frère… Vingt-sept prêtres sont sortis de Pratlong !

 

Dans votre vie de prêtre, vous avez eu le souci, en étant proche des jeunes, de les interpeller, de leur poser la question vocationnelle…

Oui, j’ai été nommé au Service des vocations. C’était mon rôle ! Je me suis efforcé de montrer aux jeunes que j’étais heureux comme prêtre. Les jeunes l’ont senti. J’avais aussi le goût des jeux, du sport, de la plaisanterie : je crois que beaucoup de jeunes ont vu que ça valait le coup et que c’était le Christ qui était à l’origine de tout ça !

 

Et que disiez-vous aux jeunes qui vous faisaient part de leur désir d’être prêtres ?

Oh, je les encourageais bien sûr ! Je leur disais aussi qu’il valait mieux donner que recevoir, que le Christ était fantastique, formidable, que j’avais été saisi par cet homme qui me parle comme personne, dans son enseignement… Quand on a la foi, on sait pourquoi on est venu au monde !

 

Quel regard portez-vous sur la crise actuelle des vocations ?

La crise n’est-elle pas en train de s’arranger ? Le Seigneur continue d’appeler, mais la mentalité actuelle encourage une certaine sexualité et, en même temps, il y a un mépris de l’engagement… Chez les jeunes d’aujourd’hui, beaucoup croient en Dieu mais, de là à s’engager… Tous me disent : « On a la foi ! ». Ça ne suffit pas : ils ne vont plus à la messe… Ils n’aiment pas vraiment le Christ… Quand j’ai choisi entre une fille et le Christ, j’ai compris que c’était Lui, le Christ, qui avait fait la beauté des filles ! Le choix a été dur, bien sûr, car comme j’écrivais pas mal, mes camarades de classe à Barral me faisaient rédiger les lettres à leur fiancée… Quand j’ai pris la soutane à Barral en 1932, j’ai eu un moment d’hésitation… N’empêche que j’ai tenu le coup !

 

Y a-t-il des personnes qui vous ont interpellé dans votre choix de devenir prêtre ?

Ce sont surtout mes parents qui m’ont marqué : je voyais qu’ils préféraient le Seigneur à tout ! Et puis j’ai compris que ce qu’il y avait de plus beau au monde, c’était de faire connaître Jésus-Christ ! Que son message était irremplaçable !

 

Que diriez-vous à des grands-parents qui voudraient interpeller leurs petits-enfants ?

Il faut qu’ils donnent l’exemple ! Ce qui m’a interpellé aussi, c’est la prière en famille ! Il ne faut sans doute pas insister en disant par exemple : «  J’aimerais que tu sois prêtre ». C’est bien de le dire quand même une fois, mais la fidélité au Christ parlera toute seule, s’il a la première place… On est heureux d’être prêtre ! Je ne l’ai jamais regretté, même si la décision au départ est difficile ! Jésus est l’amour infini. Il n’y a rien de plus beau et de plus grand que cela !

 

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8 septembre 2008 1 08 /09 /septembre /2008 14:00

« Pour moi, demander un accompagnement,

c’était prendre le Seigneur au sérieux dans ma vie ! »

 

L’accompagnement spirituel favorise une progression des deux dimensions de la personne : humaine et spirituelle. Témoignage d’un jeune du diocèse, qui a fait le choix d’avoir un accompagnateur spirituel.

 

Être accompagné spirituellement ne m’était jamais venu à l’idée, jusqu’au jour où un frère dominicain rencontré en aumônerie me l’a conseillé. À l’époque, j’étais désireux de connaître le Christ, mais je marchais « seul » sur ce chemin, sans oser demander de l’aide. Autant dire que j’étais un bien mauvais guide pour moi-même et que je n’avançais pas beaucoup ! Je vivais en chrétien pratiquant, mais dans l’incapacité de laisser le Seigneur me transformer.

 

Pour moi, demander un accompagnement, c’était prendre le Seigneur au sérieux dans ma vie. Le premier pas fut franchi, non sans combat, et j’ai commencé à rencontrer régulièrement un prêtre. Pour le choisir, je ne me suis pas trop posé de questions et je suis allé vers un des rares prêtres que je connaissais un peu. Les progrès, tant spirituels qu’humains, ne tardèrent pas à arriver. Sans grands bouleversements ni douleurs, me semble-t-il, mais dans un mouvement intérieur léger. Difficile d’expliquer ce qui s’est passé, mais force est de constater que les paroles entendues, les conseils suivis et le regard bienveillant porté sur moi ne restèrent pas sans effets. Mon regard sur le monde et sur Dieu fut renouvelé. L’accompagnement spirituel m’a fait avancer vers une plus grande cohérence et fidélité : peu à peu, ma vie s’est unifiée autour de la foi. L’espérance chrétienne a pris sens et j’ai commencé à passer d’une intelligence cérébrale à une intelligence du cœur.

 

Avec un peu de recul, j’ai l’impression d’avoir fait un petit pas vers le Seigneur – un acte de foi – en demandant un accompagnement. Le Seigneur me l’a rendu au centuple. Il est capable de réaliser infiniment plus que nous ne pouvons imaginer ! Bien sûr, aujourd’hui, les avancées semblent moins « fulgurantes » qu’au début, mais la route de persévérance a bien besoin d’être soutenue par quelqu’un ! Et puis, il y a toujours à découvrir sur le Seigneur. N’est-ce pas Lui qui fait chaque chose nouvelle ?

 


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8 septembre 2008 1 08 /09 /septembre /2008 13:51

La route, un lieu de rencontres...

 

Au commencement, j’ai découvert qu’au fil des siècles, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, quittant leurs maisons, bravant les conditions climatiques et les dangers, partaient vers l’hypothétique tombeau de saint Jacques, apôtre de Jésus ! Pourquoi ? Les livres donnaient des réponses diverses. Je pressentais autre chose !...

 

J’ai alors rencontré des personnes du XXe siècle témoignant, au retour de Saint-Jacques-de-Compostelle, de souvenirs pleins de lumières. J’ai rencontré des moines prémontrés à Conques (gîte étape), disant leur mission auprès des pèlerins. Mon désir de partir était né !

 

Pourquoi ? Plusieurs raisons peuvent être avancées : marcher dans la nature, sur un chemin de tradition et surtout après des bouleversements importants dans ma vie ; mettre de l’ordre dans mes pensées ; voir plus clair dans ma vie. Mais il y a la peur de partir seule… Providence ! Je rencontre une personne qui, comme moi, a le même désir !

 

Au Puy-en-Velay, ville de départ du premier pèlerinage (au VIIIe siècle), dans la cathédrale, au petit matin, près de la Vierge Noire, le prêtre donne une médaille et un pain, bénit les pèlerins avec leur sac à dos contenant l’essentiel : leur bâton de marche ! ULTREIA ! Et voici que s’ouvre le chemin. Il est le reflet de la vie.

 

Chemin large, plat, sablonneux… où marcher est facile et où je peux regarder la beauté des paysages si variés, œuvres de Dieu ! Chemin tout en dénivelé, escarpé, caillouteux… où, seule, il faut aller chercher au plus profond de soi l’énergie pour surmonter les douleurs et continuer d’avancer. Dieu nous y rejoint ! Levant les yeux, en haut de la montée, une croix ! Mes souffrances semblent alors minimes !

 

Chemin où, accompagnée par le silence, je peux réfléchir et me retrouver. Chemin où je rencontre de nombreux visages – le temps d’un sourire, le temps d’un bonjour ou d’une parole de bienvenue, le temps d’un échange autour de la table du gîte le soir, le temps d’une étape où les échanges ont porté sur des sujets importants : le pardon, Dieu, l’Église, la foi, la providence…, le temps d’accepter l’offre d’une bouteille d’eau ou d’un service.

 

Le chemin apprend que chaque instant se savoure dans sa plénitude, que les petites choses prennent toute leur importance, que les rencontres apportent toujours quelque chose qui se révèle essentiel, et qu’il faut faire confiance à la Providence (autre nom de Dieu !).

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8 septembre 2008 1 08 /09 /septembre /2008 13:42

Claudine vit son baptême comme laïque consacrée et missionnaire au Mexique. Témoignage...


Claudine Soulié, nous savons que vous êtes la sœur du Père Gérard Soulié. Pouvez-vous vous présenter?

J’ai vécu à Carmaux jusqu'en 1959. J’ai étudié au Sacré-Cœur, rue Courbet, avec Melle Yeche. J'étais présente quand a commencé l'école ménagère dirigée par Sœur Marie-Noël. J' ai ensuite été deux années chez les dominicaines à Albi : elles avaient une école de haute couture. Après avoir obtenu mon diplôme, je suis partie à Carpentras comme professeur de couture à l' institut Notre-Dame de Vie. C' est là que j'ai ressenti  un appel à la vie consacrée. J' ai fait deux ans de formation puis trois ans à Carpentras. Après un séjour à Barcelone pour apprendre l 'espagnol, je suis parti , en septembre 1964 à Colima (Mexique) sur la côte pacifique comme professeur d' enseignement ménager. Mon point d'attache actuel est  notre maison d' Amanalco de Becerra où je m' occupe de l' entretien et de l' accueil. Je fais le catéchisme, je vois les malades, les personnes âgées. A Toluca près de Mexico nous avons une école de formation de catéchistes qui fonctionne un jour par mois. Je donne des cours aux catéchistes.

 

Quelles sont les conditions de vie de la population locale?

Les gens sont pauvres mais leur niveau de vie s' améliore. Quand je suis arrivée, le niveau scolaire était assez bas, un père de famille ne pouvait envoyer  ses enfants à l' école par l’alternance car les cahiers, les crayons, l' uniforme étaient payant, tandis qu' au même moment à Mexico, j' ai vu une affiche: Ecole pour chiens, 5000 pesos par mois. Maintenant la majorité des enfants peut avoir une scolarité complète avec l' aide du gouvernement.

 

Qu'est-ce que l' Institut Notre- Dame de Vie?

Fondé par le Père Marie-Eugène en 1932, cet Institut séculier d’inspiration Carmélitaine forme des laïcs (hommes et femmes) pour porter témoignage de Dieu dans les milieux où ils vivent. Leur vie spirituelle est nourrie de deux heures de prière par jour et de trois semaines de ressourcement par an. L' Institut est présent en Amérique, en Europe, en Asie. 

 

En conclusion, que diriez-vous de la vie des gens que vous rencontrez à Mexico ?

Je sens chez eux un très grand accueil, un grand désir de développement. Ils sont très attachants. Ils sont encore très sensibles au spirituel.

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8 septembre 2008 1 08 /09 /septembre /2008 13:36

  Le témoignage d'un prêtre du diocèse d'Albi qui aété envoyé en mission "Fidei Donum" durant quelques années au Niger.

18 Octobre 2000. Il est facile de me reconnaître dans le hall de Roissy à l’embarquement pour Niamey. Je suis le seul avec une housse de guitare.  Dans le même vol, il y a Yves, fidei donum de Vendée et Farid, SMA, mais je ne le saurai que plus tard, on ne se connaît pas encore.  C’est un peu le départ vers une nouvelle aventure, mais pas tout à fait vers l’inconnu. Par deux fois déjà, une fois en voiture à travers le désert en 1989 et une autre fois en avion en 1994, j’avais fait un voyage « éclair » à la rencontre de Jean Cros, avec, à chaque fois, dans les bagages, une 504 bâchée pour la mission catholique.

28 Juillet  2004, pratiquement sans bagage, je suis de retour en France, attendu à Toulouse par mon frère Jean et quelques amis…une parenthèse vient de se refermer.

Adjoint du Père Antoine Chenu, puis responsable du foyer vocationnel « Foyer Jean-Baptiste », j’accompagne les jeunes qui, ayant passé leur BAC font un discernement d’un an avant de décider de rentrer au grand Séminaire de Ouagadougou. J’assure aussi un « vicariat » à la cathédrale de Niamey. J’assure la catéchèse du Lycée Français où, rapidement, je vais créer une aumônerie pour les plus grands. J’assure aussi le lien avec les « Scouts du Niger » où il n’y a que 15 Chrétiens pour 1000 musulmans. C’est avec eux que je vais faire mes plus belles expériences « œcuméniques » grâce à la fraternité scoute. Mais mon rôle le plus important, c’est de coordonner la pastorale des jeunes sur le diocèse de Niamey, en organisant des sessions, des rencontres  entre paroisses et mouvements, des camps de formation, les JIDJ (Journées inter diocésaines de la jeunesse) et, enfin de « monter » une aumônerie pour l’école « Mariama » (90% de musulmans).

Heureusement, on me confie de temps en temps des expériences de rencontres  dans de petites communautés « en brousse » qui élargissent mon regard sur les pratiques de la vie de foi de ces communautés de base, perdues  dans la brousse et le désert.

Nous sommes en pays musulman à 98%.. L’orientation de l’Eglise du Niger, voulue par les différents évêques qui se sont succédés, ce n’est pas de convertir, mais simplement de témoigner du bonheur de croire et d’être, le plus souvent possible,  avec nos frères musulmans, à la pointe de l’éducation et de la solidarité.

Ici ou là-bas, la mission reste la même : rendre la Parole de Dieu crédible et terriblement humaine pour qu’elle puisse nous introduire dans l’immense espérance d’une fraternité si forte qu’elle nous entraîne sur des chemins d’éternité.

Le concret du retour, ce sont les liens d’amitié tissés avec tous ces acteurs de vie (et pas seulement des chrétiens) et ce « foyer Saint Vincent » que nous espérons voir bientôt terminé

pour y accueillir les orphelins du Sida et autres vicissitudes de la vie, en lien avec la communauté des sœurs de Gethsémani et leur amis. 

Il faut, à tout prix, qu’un diocèse garde toujours un œil vers la mission « ad extra » pour ne pas trop se renfermer sur lui-même. L’intuition de Pie XII est vitale pour l’église. Quand Jean-Marc Vigroux, parti depuis quelques années au Pérou, sera de retour…à qui le tour ?

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8 septembre 2008 1 08 /09 /septembre /2008 13:34

Un chemin à la suite du Seigneur Jésus est toujours un chemin accompagné ; lui-même l’assure par sa Parole : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps » Mt. 28,20.  Je veux essayer, par ces quelques lignes, de vous présenter comment je l’ai expérimenté depuis l’adolescence jusqu’à ce jour. 

 

J’ai eu la chance, dans mon enfance et durant mon adolescence, de rencontrer et de vivre proche de vrais témoins du Christ que furent mes parents, des consacrées et un prêtre. Ils m’ont fait découvrir St François d’Assise et j’ai compris que sa spiritualité correspondait à quelque chose de profond en moi : j’étais un peu comme chez moi dans le rayonnement du « Petit Pauvre ». Alors que je commençait une vie professionnelle, vers 18 ans, le Seigneur a mis sur ma route une consacrée qui a été comme le regard du Christ posé sur moi avec, par sa vie, cette parole silencieuse : « Viens, suis-moi ». C’était une contemplative qui vivait dans le monde et sa vie de prière me fascinait. Ce qu’elle vivait m’interpellait et elle-même m’a provoquée à me mettre en route. J’ai quitté ma famille, mon métier … très concrètement, j’ai fait une année de route sous diverses formes : stop, vélo, marche. Pour moi, je le vivais comme une imitation de St François, à ma manière ! Je restais très en lien avec cette sœur et sa petite communauté était mon port d’attache, mais je ne sentais pas que le Seigneur me demandait de les rejoindre.

 

Cette consacrée, cependant, veillait sur moi. Comme une bonne accompagnatrice qui ne retient pas à soi, elle me suggéra de rejoindre un groupe de jeunes qui vivaient une expérience communautaire très franciscaine. Son sens spirituel avait tout de suite pressenti que cela me correspondait.

 

J’y allais donc et passais quatre années avec eux. Au cours des deux dernières années, je sentais bien que mon cœur voulait répondre à l’appel du Seigneur de manière définitive, mais je ne croyais pas du tout de quelle manière je pouvais consacrer ma vie à Dieu. Ce furent deux années de nuit où mon cœur attendait, impatient. Je sais que mon accompagnatrice priait pour moi et que le Seigneur guettait le moment propice. Il se produisit lorsque, avec des jeunes du groupe, je suis allée faire quelques jours de retraite dans un monastère de Clarisses : le Seigneur m’attendait là. Mon accompagnatrice a su me poser les bonnes questions. Après plusieurs années de « vagabondage », je suis devenue clarisse.

 

Après dix huit années passées avec mes sœurs dans une vie communautaire, l’appel à une vie plus solitaire s’est mis à travailler mon cœur sans que je parvienne à me faire à l’idée de devoir peut-être quitter mes sœurs. Avec l’accord de mon abbesse, à nouveau j’ai eu recours à celle qui fut témoin de mon chemin depuis l’adolescence. Elle m’a écoutée, nous avons prié ;  elle a su poser les bonnes questions avant de s’éloigner pour me laisser à la liberté de mon choix devant Dieu.

 

Je vis maintenant en ermitage, en profonde communion avec mes sœurs, et je crois réellement que le Seigneur m’attendait dans cette forme de vie plus solitaire après beaucoup d’années de vie communautaire, comme un chemin qui se déploie en se simplifiant.

 

En relisant mon chemin, je touche avec action de grâce la présence du Seigneur dans ces grands tournants de ma vie à travers la même personne, fidèle par la parole qui propose, provoque et par l’effacement devant le dessein de Dieu.


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