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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 22:55

Muccignat-J.JPG

 

Je suis originaire d’une toute petite paroisse du diocèse d’ Albi : Peyregoux. ( Que peut-il en sortir de bon !!!) Une paroisse qui, dans mon enfance et ma jeunesse était dynamique, vivante, avec un jeune curé à sa tête : l’abbé Maurice Chansou à qui, après Dieu, je dois ma vocation car celle-ci passe toujours par des intermédiaires. Il a décelé en moi la possibilité d’un vocation sacerdotale. Il m’envoya au petit séminaire Pie XII à Saint Sulpice où j’ai suivi le cursus normal d’un petit séminariste en ce temps-là : petit séminaire, grand séminaire à Albi puis à Toulouse, interrompu par le service militaire. J’ai été ordonné prêtre à Puylaurens le 31 décembre 1967 ( le plus beau jour de ma vie !!!) C’est à Puylaurens que j’ ai commencé à exercer mon sacerdoce comme vicaire de l’ abbé Chansou, ensuite j’ ai été nommé vicaire à Lacaune où je suis resté treize ans, après quoi j’ ai été nommé curé du secteur pastoral de Vielmur où je suis resté douze ans, et enfin je suis à Brassac depuis une dizaine d’ années, succédant à Mr l’ Abbé René Béziat.

 

J’ai connu et je connais beaucoup de joies à travers mon ministère sacerdotal tout simplement en accomplissant ce pourquoi j’ai été envoyé dans les différents secteurs : l’ annonce de Jésus-Christ. «  Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile » a écrit Saint Paul, et ce , « à travers  tous les âges de la vie ». Mon ministère en paroisse, la fontaine du village où chacun peut venir s’abreuver à la source pour puiser l’eau vive, m’a permis de faire miennes « les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses » de tous ceux et de toutes celles que j’ai été appelé et que je suis appelé à servir. Précisément, je rends grâce à Dieu pour tout ce qui m’a été permis de vivre avec elles.

 

Bien sûr, j’ ai rencontré des difficultés que je résumerai par ces mots d’un livre écrit par Le Cardinal Maradiaga : «  De la difficulté d’évoquer Dieu dans un monde qui pense ne pas en avoir besoin. » C’est le phénomène de la sécularisation à laquelle nous sommes tous affrontés. Mais cela ne fait que me conforter dans l’urgence d’une nouvelle évangélisation.

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 22:51

 

Je suis d’une famille de croyants, maman a eu deux frères prêtres et une sœur religieuse au diocèse de Saint-Flour.

 

Au lendemain de leur mariage en 1938, mes parents quittent l’Auvergne, ils déménagent en Tarn-et-Garonne, puis dans le Tarn. J’ai grandi à Saint-Amans Val Thoré, d’abord à l’école publique à un kilomètre, puis en septième à l’école privée de Saint-Amans Soult à 5 km tout l’hiver 1956. Je rentre à Saint-Sulpice à l’automne 1956, la profession de Foi se passe, un premier appel du Seigneur.


En 1958, c’est le déménagement du petit séminaire de Saint Sulpice à Valence d’Albi. En classe de seconde, un deuxième appel. En 1964 je rentre à Albi au premier cycle  régional de grand séminaire que nous inaugurons.En 1966 papa achète une ferme pour la quatrième fois, c’est à Guitalens. Le climat est plus doux pour maman. Il nous laisse encore le sens du travail, de l’entreprise et du courage. Nous avons grandi 4 enfants, je suis le troisième.

 

A Saint Amans (de 1951 à 1966), j’ai vécu avec des protestants, nous avons lié une réelle amitié. Je termine le service militaire de 16 mois au printemps 1968. Je fais alors une retraite à En Calcat : un moine me dit « c’est le moment, tu peux y aller ». J’étais prêt pour l’engagement définitif.

rouches.JPG

En terminant le second cycle à Toulouse j’ai eu envie de creuser la Bible. Cela me favoriserait les relations œcuméniques d’où une année à l’Institut Catholique de Paris dès ma première année d’ordination. Devant la fragilité, l’ensablement, le clinquant de nos églises, il m’a semblé que seule la Parole de Dieu survivrait et nous donnerai l’espérance.


Cinq années à Brassac, 10 à Mirandol Bourgnounac m’ont donné l’occasion de m’occuper des jeunes à travers les camps, l’ACE , le sport. A 42 ans, je reçois comme une circulaire de l’Aumônerie militaire, du genre « on embauche ». C’est alors 18 années, toujours au service des hommes même quand ils sont en arme et en uniforme. Je suis affecté successivement à 5 garnisons :

-TREVES et STETTEN en Allemagne

-GAP, CASTELNAUDARY et BESANÇON


J’ai accompagné aussi les soldats français dans 5 missions : deux fois au Liban, une fois à Sarajevo, deux fois au Kosovo. La présence d’un prêtre auprès des militaires prend une tournure particulière. Je pouvais approcher tout le monde quel que soit son grade. Au cours des camps, des manœuvres et des missions, ils se confient davantage.


A 60 ans j’éprouvais le besoin de retrouver le diocèse. 4 ans à Graulhet, j’ai demandé une année de recyclage à Toulouse pour comprendre notre monde d’aujourd’hui. J’y ai découvert aussi des perspectives pour l’Eglise (en d’autres visages). A Montredon-Labessonnié depuis 4 ans, j’ai la mission d’unifier le secteur où 3 prêtres ont exercé longtemps sur leurs paroisses jusqu’à leur décès.

 

La Parole de Dieu me nourrit tous les jours et m’entretient dans l’Espérance. J’aime notre Eglise .

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 00:14

Témoignage d’Yvon TIBBAL, prêtre du Prado

 

 

 

antoine-chevrier-2Prêtre du diocèse de Lyon (1826-1879), Le père Chevrier, béatifié par le pape Jean-Paul II le 4 octobre 1986, a consacré sa vie aux plus démunis et à la formation d’apôtres pauvres pour les pauvres.  Aujourd’hui encore, à l’exemple de leur fondateur,  les prêtres du Prado, insérés dans leurs différents diocèses pour annoncer la Bonne Nouvelle de l’Evangile,  travaillent en priorité à l’évangélisation auprès des plus défavorisés.

 

Pourquoi "cette préférence pour les pauvres" ?

 

Parce que "C’est là où il y a le plus de détresse, de manque, de souffrance, de déshumanisation, d’humiliation que se porte la préférence de l’amour de Dieu pour sauver, réhabiliter... » ( Constitution du Prado) "Dieu n’aime pas la pauvreté, il aime les pauvres. Le choix préférentiel des pauvres n’est un choix de l’Église que parce qu’il est d’abord choix de Dieu..."

 

Prêtre du Prado, aumônier au Centre de détention Régional de Saint-Sulpice pendant 21 ans, (1990-2011), je suis conscient d’avoir participé à l’humanisation et à l’Evangélisation des prisonniers‘‘dans une volonté de promotion de tous qui les respecte et les valorise... afin qu’ils se prennent en main eux-mêmes..." Ce qui n’est pas évident dans cet univers que sont les prisons !DSCN2469.JPG

 

  En contact direct avec ces personnes en détention, souvent en mal et en grande souffrance, parfois dans des situations humaines impossibles, j’ai été marqué humainement et spirituellement par ces jeunes que je  rencontrais individuellement dans la cour ou dans leur cellule.

 J’aurais beaucoup à dire, particulièrement si je devais exprimer  leurs attentes pas uniquement ‘matérielles’ mais surtout ‘morales’ !


Comment rester insensible et ne pas se poser de questions devant tant de situations humaines inextricables concernant ces jeunes  : "Beaucoup, la plupart, sont des blessés de la vie, mal aimés dans leur enfance, sans vraie formation. Commence alors le cercle des exclusions : sans famille, sans travail, sans hébergement, sans argent, pour finir ‘prisonnier’ » (un aumônier de Maison d'Arrêt)

 

Je crois personnellement que la prison achève de les abimer, (physiquement, et bien sûr psychiquement, ne parlons pas sur le plan moral, avenir, etc.) au lieu de les aider à se réinsérer. Le pourcentage de récidive est important.

 

Ecoutons plutôt ce que dit un médecin croyant catholique dont le fils a été assassiné dans la rue à Marseille: 

 

« Je me bats pour que l'on enferme les fautifs, mais aussi pour qu'ils aient des chances de ne jamais recommencer : on ne peut rien améliorer sans respecter l'homme, même le pire qui soit. Vouloir une prison malsaine, c'est encourager la récidive, c'est admettre que la haine est le moteur de nos relations. »

 

 

Quelques aspects de mon ministère ou  « clés » pour communiquer avec eux, et témoignages de détenus !

 

 L’important, c’est l’ECOUTE 

  ·  Dans ces partages on ne doit jamais oublier le respect de l'autre... Ne jamais porter de jugements (ils ont été jugés !)

· Un signe : Musulmans, croyants, non croyants, tous m'appelaient : «Mon Père».
Je me disais que les détenus auront peut-être une image du Christ proche d'eux.
  N'est-ce pas, l'humanité, la fraternité de Jésus de Nazareth qui permet à Marie-Madeleine, la Samaritaine, et d'autres..., de l'approcher, de s'exprimer, puis de se relever dans leur dignité, et enfin de croire ?

· l’importance des rencontres à la chapelle avec le partage eucharistique le dimanche et un profond sile nce qui en dit long...

 


 Ce qui m’a permis de tenir ?

Messe-de-Noel-au-centre-de-Detention-de-St-Sulpice-avec-M.JPG


 
  Ce sont les détenus eux-mêmes qui me permettaient et me demandaient de tenir !  Et sûrement un nommé  JESUS-CHRIST !

 Quelques témoignages de détenus :


Celui de Raymond qui m’écrivait : « En détention j'ai eu beaucoup de temps pour réfléchir, pour méditer sur mes erreurs passées et entrevoir un avenir plus serein en donnant un vrai sens à ma vie. Ce n'est pas un vœu «pieux» c'est une vraie volonté de ma part. De vous connaître a conforté cette évidence. »

 

   ou bien celui de Gilles :  "J'ai besoin de recueillement non seulement pour exprimer à notre Dieu mes sentiments mais le fait aussi de se retrouver tous pour partager nos joies ou nos soucis. (à la messe tous les dimanches matins) "

 

EN CONCLUSION :

 Comme le dit le père Chevrier, "ce sont les pauvre qui nous évangélisent" ;  et je le redis :  ce sont les prisonniers, ces êtres humains si déshumanisés, qui m’ont aidé à tenir OUI, prêtre du Prado sur les traces du père Chevrier, c'est par une présence fidèle, régulière et fraternelle auprès des plus fragiles que nous participons à leur humanisation et donc à la victoire de la vie sur la mort avec la présence de Celui dont nous sommes disciples :

  Jésus-Christ !

C’est là un appel à étudier sans cesse l’Évangile à la manière du père Chevrier et, pourquoi pas à "former des apôtres pauvres pour les pauvres."

 

Extrait de l’intervention de Mgr Christian KRATZ, évêque auxiliaire de Strasbourg à l'occasion de l'engagement temporaire des abbés Alimasi et Becker , prêtres du Prado : 

 

« ... Je souhaite tout particulièrement que Pierre et Olivier qui se sont engagés aujourd'hui puissent toujours trouver leur identité et leur joie dans le service ministériel et que leur engagement porte beaucoup de fruits.

L'Eglise n'est l'Eglise du Christ que dans la mesure où  elle s'enracine profondément en lui pour aller à la rencontre des hommes auxquels elle a la mission de révéler la tendresse et la proximité de Dieu. Bonne route à tous et encore merci pour ce que chacun est et fait ! »

 

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 21:31

Jeune, j’ai connu le mouvement de la JOCF antoine-chevrier-2.jpg(Jeunesse Ouvrière Chrétienne Féminine) qui m’a aidée à réfléchir ma foi.  

En lien avec le vécu de mon travail, lorsque j’étais en formation pour une recherche d’emploi, un aumônier m’a proposé une revue « Quelqu‘un parmi nous », la revue du Prado sur la prière. J’ai discerné là un appel à « vivre avec » les gens.Pour moi c’était faire le choix des personnes handicapées. 


Quand j’ai dans la vie active, cet engagement était auprès de mes collègues de travail, les plus proches. C’était avec celle qui avait besoin de soutien. Quand j’ai trouvé ’l’Institut Féminin du Prado, je m’y suis sentie à l’aise épanouie.

 

Nous faisons une formation avec insertion dans l’équipe et une période de formation qui nous permet de connaître la vocation pradosienne par les écrits du Père Antoine Chevrier, la découverte de l’étude de l’Evangile, la prière à l’Esprit Saint, la priorité aux pauvres de notre entourage (sachant qu’il y a plusieurs formes de pauvreté).

 

Au fur et à mesure, nous prononçons un engagement pour un an, puis pour trois ans, et enfin un engagement définitif dans l’Institut.

 

Nous nous rencontrons en équipe : C’est l’occasion de pouvoir prier ensemble et partager l’Evangile, faire révision de vie. Chacune prend un fait sur ce qu’elle est en train de vivre ou qu’elle a vécu récemment et discerne les appels du Seigneur, à la lumière de l’Evangile et avec le regard des autres filles.

 

Pour moi aujourd’hui, à Lavaur, c’est avec les personnes de la Fraternité des malades mais aussi avec des anciens militants que j’ai connus, je vis et partage simplement avec eux. 

 

 

Marie France Rossignol

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 17:32

Laurence a grandi à Rabastens. Depuis 2004, elle a rejoint la Fraternité de Marie Immaculée à Maisontiers, près de Poitiers. Désormais, Laurence est Sœur Lucie. Proche des personnes âgées ou handicapées de qui elle partage la vie, Sœur Lucie nous partage quelques épisodes de son cheminement.

 

 

Soeur-Lucie.JPG

À l’âge de vingt ans, j’ai vécu de grosses difficultés, j’ai alors prié et j’ai compris que je n’étais pas se

ule. Dieu était présent. Cette présence qui était en moi, n’était pas moi mais pourtant je devinais que toute ma vie j’essaierai de devenir comme elle. C’était une présence d’amour, de paix et de lumière. J’ai voulu suivre Jésus et le Père Paul GUIRAL m’a accompagnée sur cette route ainsi je suis rentrée à l’école de l’évangile de Lourdes, pour discerner ma vocation : nous vivio

ns une vie communautaire avec d’autres jeunes, une vie de prière, de service auprès de personnes handicapées et nous avions quelques cours de théologie…Un jeune de l’école m’a dit « tu sais, si tu pries Saint François un deux août dans une église tu obtiendras une grâce », ce que j’ai fait…

Après ça je suis rentrée à la communauté de l’Arche de Jean VANIER, foyers de vie communautaire avec des personnes ayant un handicap, mais la vie de prière plus soutenue que j’avais goûtée à Lourdes me manquait, par ailleurs j’ai rencontré une communauté religieuse d’Annonciades, et j’ai fait une demande qui a été éconduite, j’en ai beaucoup pleuré, au grand étonnement des jeunes qui m’entouraient. j’ai alors repensé à un livre que j’avais lu à 20 ans, L’alchimiste de Paulo Coelho, où le personnage central recherche un trésor, l’Alchimiste lui dit : « Là où est ton coeur, là est ton trésor », son coeur lui murmure : « Fais bien attention à l’endroit où tu pleureras ; car c’est là…que se trouve ton trésor. » il creusera à cet endroit et le découvrira, alors je me suis dit c’est certainement dans la vie religieuse qu’il te faut chercher. C’est alors que j’ai connu ma communauté, après quelques mois où j’avais trouvé ma place et mon bonheur, j’ai repensé à ma prière à saint François avec le Rosaire de la Vierge Marie un 2 août et je me suis dit que ma vocation à la communauté devait être la réponse du Seigneur car elle était justement de spiritualité franciscaine et mariale. Alors que je m’en suis ouverte à ma responsable, elle me dit : « tu sais que le plus beau, en plus, c’est que notre foyer a ouvert un 2 août ! » Le ciel nous envoie des clins Dieu tout de même ! Aujourd’hui je reste une personne fragile mais ma communauté est le lieu où je peux le plus me donner aux autres, et vivre l’évangile, il n’en tient qu’à moi.

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29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 14:59

Le mot « vocation » se traduit en chinois zhao jiao, qui signifie faire signe pour une mission en appelant le nom. Si aujourd’hui je suis prêtre, c’est parce que le Seigneur m’a appelé, et j’ai répondu à cet appel.

 

Jean-Han.JPG


Je me souviens très bien du signe qu’il m’a fait. Quand j’avais quinze ans (je suis né dans une famille chrétienne depuis quelques générations), je venais de perdre mon père, et j’étais dans un état d’agitation. Mon avenir me paraissait bouché à la suite du départ de mon père. Mais le Seigneur ne m’a pas abandonné, S’il m’a laissé dans une situation de souffrance, c’était pour me préparer à une nouvelle vie, une vie plus riche et plus grande. Au moment venu, il m’a fait signe de devenir prêtre à travers l’appel de mon cousin qui était à l’époque séminariste. Il m’a demandé simplement alors que nous faisions route ensemble : « Veux-tu devenir prêtre ? » Il m’a fait comprendre que la vie est très courte, comme celle de mon père qui a disparu à l’âge de 47 ans. Mais il faut que pendant notre courte existence, la vie trouve un sens. Pour nous, chrétiens en Chine, le sens de la vie est d’essayer de sauver davantage d’âmes et  de leur faire connaître le Dieu dans lequel les chrétiens croient. Et pour ce faire, pourquoi pas ne pas être prêtre ! Sans hésitation, j’ai suivi la voie de Dieu. Bien sûr, je ne suis pas rentré au séminaire toute de suite, au plus tard, après mes études universitaires que je suis allé frapper à la porte du séminaire, c’était en 2001.


Sept ans plus tard, je suis ordonné prêtre, et je suis envoyé en France afin de poursuivre mes études théologiques. Quand j’étais séminariste, je n’ai jamais imaginé un jour que je viendrai en France pour continuer ma formation (J’ai rêvé d’aller en Allemagne pour mes études, mais ce n’était pas la volonté de Dieu). Pour résumer en un mot, je voudrais dire que la vocation est pour moi une aventure de rencontre à vivre avec le Christ : un chemin déjà préparé dans la volonté de Dieu, pour que j’aie la vie, et qu’ils aient la vie, la vie en abondance.


Il est certain que tous les prêtres n’ont pas vécu la même chose dans cheminement vocationnel. Mais ce qui est commun, si j’ose dire, c’est que Dieu nous a fait un signe en appelant chacun par son nom, pour donner à chacun une mission spécifique d’évangélisation.


La vocation, c’est une belle aventure pour expérimenter l’amour de Dieu à travers le ministère sacerdotal. La vocation, c’est une histoire d’amour qui se tisse tout au long de notre vie. La vocation, comme dit le saint Curé d’Ars, c’est de montrer le chemin du ciel aux autres, car nous ne sommes pas ordonnés pour soi, mais bien pour les autres.

Jean-Han-a-Ars.JPG

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 10:19

Une centaine de jeunes tarnais, accompagnés de Mgr Jean Legrez ont vécu cet été 2011 un événement extraordinaire : les Journées Mondiales de la Jeunesse à Cordoue, puis à Madrid : 1,5 millions de jeunes rassemblés à l'invitation du pape Benoît XVI.

 

Un évènement inoubliable qui a semé dans les coeurs de la joie et la puissance de la foi en Christ pour un avenir avec Lui ! Retour en images sur ces 11 jours en Espagne.

 

 

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 11:25

Je viens de fêter mon jubilé sacerdotal : 50 ans de vie donnée au service de l'Évangile. Belle occasion de s’interroger, de se retourner pour regarder la courbe de ma destinée.
Pierre-PIC.JPGJe ne me hasarderai pas à dresser un bilan positif ou négatif ! J’en suis bien incapable : seul le Seigneur peut se prononcer, comme le dit saint Paul :
« Je ne me juge même pas moi-même. Ma conscience il est vrai ne me reproche rien, mais ce n'est pas pour cela que je suis juste : celui qui me juge, c'est le Seigneur. Alors ne portez pas de jugement prématuré, mais attendez la venue du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres et il fera paraître les intentions secrètes. Alors la louange qui revient à chacun lui sera donnée par Dieu ». 1 Corinthiens 4,3-5

J’entends ce que dit Mère Térésa : « A l’heure de notre mort, nous ne serons pas jugés d’après la charge de travail que nous aurons accomplie, mais d’après le poids d’amour que nous y aurons mis.»
On n'a pas encore inventé d’instrument pour jauger le poids d'amour. Il me semble que là où le mien a été léger, le Seigneur a fait pencher la balance, il m’a suppléé en y infusant son amour. L’océan d'amour de son Esprit Saint qui recouvre toutes nos insuffisances. Lors du jugement, j’ouvrirai mon cœur rempli de noms, ceux qui hantent mon travail et mes rêves !
 
Ai-je bien fait de répondre OUI à l'appel du Seigneur au jour de mon ordination ? je crois pouvoir répondre affirmativement sans hésitation. Ma vie s'en est trouvée enrichie en humanité ; tant de rencontres et de chemins parcourus ensemble m'ont permis de m’accomplir. Même si aujourd'hui, le « métier » de prêtre est peu valorisé par la société, il est promis à un grand avenir : celui de bâtisseur d'un monde d'amour.


 Comme l’écrit Saint Exupéry : «À la tête de ma cité j'installerai des prêtres et des poètes : Ils feront s'épanouir le cœur des hommes

 

N.B. : L'abbé Pierre PIC célèbre son jubilé sacerdotal au milieu de ses paroissiens, le dimanche 4 septembre au cours de la messe à l'église de Briatexte à 10h30.


 Credo--eglise-de-Briatexte.JPG

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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 00:11

J’avais 19 ans. J’étais en train de lire la Bible lorsque intérieurement j’ai entendu l’appel : « Roger veux-tu devenir prêtre ? » Surpris, je me suis levé direct de mon fauteuil et j’y suis retombé aussi vite. J’ai dit ‘oui Seigneur ‘. L’appel était doux, paisible et sans aucune pression sur ma liberté. C’était vraiment une invitation de la part du Seigneur à me livrer à Lui et à le servir dans l’Eglise à travers le ministère sacerdotal.


Roger-Paulin-2010.JPGAvant de continuer, j’aimerais partager un peu de mon histoire. Je suis d’une famille catholique de 6 enfants dont je suis le quatrième. J’ai 55 ans. Nous avions abandonné la pratique de notre foi, j’avais alors 10 ans. Vers 11 ou 12 ans j’étais souvent témoin d’un de mes frères et d’une de mes soeurs qui consommaient beaucoup de drogue. Alors j’ai suivi leur chemin. Alcool et drogue ont été les compagnons implacables et destructeurs de toute mon adolescence jusqu’à l’âge de 19 ans. L’âge où le Seigneur Jésus dans son amour sauveur et miséricordieux s’est révélé à moi par sa grâce. Heureusement Dieu veillait sur ma vie. J’ai su plus tard que mes parents n’avaient jamais cessé de prier pour leurs enfants. Ils ont prié pendant plus de 18 ans avant de voir l’exaucement de leurs prières par Dieu.  


Lors de cette rencontre personnelle avec le Seigneur Jésus, l’évidence de ma vie me fut révélée. Tout ce que je recherchais dans ma vie de défoncé, je l’ai trouvé en Lui mais en vérité et en plénitude. Je cherchais l’amour. Jésus est Amour. Je cherchais la liberté. Jésus est la Liberté. Je cherchais la beauté. Jésus est la Beauté. Je cherchais la fête et la joie. Jésus est la Joie sans fin. À partir de cette rencontre, j’ai tout abandonné pour le suivre Lui et Lui seul.


Bon voilà en peu de mots d’où je viens. Continuons. Après un temps de recherche, j’ai choisi d’entrer dans une communauté religieuse. J’avais également le désir profond de vivre en communauté. Heureusement j’ai rencontré des personnes d’expérience qui m’ont aidé à discerner l’authenticité de ce que je vivais et recherchais. Mes parents connaissaient mes démarches et me laissaient libre dans ma recherche vocationnelle. J’ai été ordonné prêtre au Québec le 29 novembre 1986. J’ai vécu en communauté jusqu’à ma venue en France où j’ai été incardiné dans l’Eglise d’Albi. J’ai dû quitter ma communauté religieuse. Je suis maintenant à mi-temps à la paroisse Sainte Cécile et l’autre mi-temps à la prédication en France et ailleurs.


Pour moi être prêtre, c’est d’abord un appel de notre Seigneur et Maître à vivre dans son intimité. « Suis-moi, sois avec moi, sois auprès de moi, sois en moi ». Être avec Lui toujours. Aussi, ce qui est plus important qu’on ne le croit dans notre vie spirituelle : soigner notre relation avec les frères et soeurs dans une véritable communion fraternelle. « Si quelqu'un dit : «J'aime Dieu» et qu'il déteste son frère, c'est un menteur : celui qui n'aime pas son frère, qu'il voit, ne saurait aimer le Dieu qu'il ne voit pas. » (1 Jean 4,20) Ce verset m’a toujours habité et conduit ma vie. Ce qui est fondamental aussi, c’est une croissance lumineuse dans la fidélité au Saint Esprit. Il est le premier formateur et pédagogue de tout chrétien et particulièrement du prêtre.


Être prêtre, c’est aussi porter et annoncer la Parole de Dieu d’abord à notre communauté chrétienne et ensuite, pour mon ministère personnel, porter cette Bonne Nouvelle du Salut aux nations. Je considère que cette mission d’évangélisation et d’enseignement de la Parole de Dieu confiée au prêtre est pour moi le fer de lance de toute ma vocation. Un verset de l’évangile qui occupe continuellement mon esprit est : « Seigneur, à qui irons-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. » (Jean 6,68). Je me sens une grande responsabilité dans l’annonce de la Parole de Dieu. J’essaie d’y répondre de mon mieux.


Le prêtre est aussi au coeur de la communauté chrétienne. Homme de la Parole, ministre des sacrements divins, ferment d’unité dans l’amour pour ses frères et soeurs. Je suis bien conscient que tout cela est au-delà de mes forces et de mes capacités. Mais le Seigneur est fidèle. En appelant quelqu’un à une vocation particulière, le Seigneur l’assure de sa Présence aimante et efficace dans toute sa vie. Il ne nous laisse pas seul.


Actuellement avec la permission de notre « ex-évêque » Mgr Carré je vis en fraternité avec des frères et soeurs. Nous nous appelons : ‘Fraternité Parole et Louange. ‘ Nous sommes des frères et soeurs chrétiens qui essayons de vivre ensemble l’Evangile. Nous sommes également une fraternité apostolique qui partons souvent pour évangéliser et enseigner là où l’on nous demande. » Nous avons plusieurs célibataires et familles qui partagent notre spiritualité qui sont répandus dans plusieurs pays. Quel appui et quelle joie je trouve dans cette fraternité. Je rends grâce au Seigneur pour le don de cette fraternité. Je suis très reconnaissant et je remercie de tout mon coeur les paroissiens et les frères prêtres de nous accueillir avec tant de générosité et d’ouverture. Je ne cesserai jamais de rendre grâce au Seigneur pour cet appel au ministère sacerdotal.

 

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 23:48

"Je ne sais pas si quelqu’un m’a un jour posé la question de devenir prêtre, mais je sais que cet appel habite mon cœur depuis que je suis enfant. "


C'est en ces termes que l'abbé Bruno Bories, actuel vicaire général de notre diocèse d'Albi parle de son cheminement vers le sacerdoce !


Bruno-Bories.JPG

"Né dans une famille croyante et pratiquante, ce désir a été entendu, respecté, pris en compte  sans pour autant être surprotégé ! La vie de prière, le soutien de la foi des parents et grands parents vécue au quotidien et la pratique dominicale ont renforcé mon désir de donner ma vie au Seigneur."

 

Il poursuit son témoignage en développant son parcours scolaire :


"Ceci a orienté le choix du collège : j’ai voulu aller dans un petit séminaire et non pas dans un des collèges fréquenté par mes aînés, malgré la gêne que cela représentait pour mes parents, je m’en suis rendu compte bien plus tard, ils ont accepté. Pendant ces années, aidé par les prêtres présents dans l’établissement, la volonté de m’engager à la suite du Christ s’est renforcée et m’a conduit à poursuivre mes études plutôt qu’à choisir un cycle court. Les années lycées ont été marquées par un grand moment de doute au sujet de la foi et de l’appel à être prêtre. En première j’ai voulu tout abandonner ! Je remercie le prêtre à qui j’en ai parlé de ne m’avoir ni retenu, ni fait la morale…c’est sans doute pour cela que je suis resté !"


La vie de l'Eglise n'a pas été étrangère au mûrissement de sa vocation. Des lieux et des événements des rencontres marquantes ont aussi accompagné l'évolution  de sa vocation :


"La rencontre d’un mouvement « les courriers de l’amitié », le témoignage d’un jeune des focolari et une semaine à Taizé ont réorganisé ma vie. L’appel à être prêtre est revenu !

A 18 ans et quelques mois, je suis rentré au grand séminaire : au bout de deux ans je n’en pouvais plus. J’en suis sorti avec joie. Un an d’armée pendant lequel je n’ai pas parlé de mon projet, la décision de ne plus être séminariste et là encore la grande liberté que m’a laissé Mgr Coffy, une formation en jardin et espaces verts, un temps de chômage, des épreuves familiales et un an de travail dans un centre de personnes adultes avec un handicap mental  m’ont profondément renouvelé. Ce temps m’a permis d’accueillir l’appel à être prêtre dans la liberté et la paix : ces quatre ans restent encore aujourd’hui des années fondatrices par certains aspects aussi importantes que les années de séminaire. Le second cycle et l’insertion pastorale dans une équipe de prêtre à laquelle je dois également beaucoup m’ont permis d’accueillir avec joie le sacrement de l’ordre en 1986 !"

 

Depuis 25 ans, Bruno Bories a fait du chemin : toujours le même enthousiasme pour servir le Christ et l'Eglise :


"Quand je relis mon cheminement, je mesure la patience de Dieu, l’importance de laisser le temps au temps, la place de la liberté, le rôle irremplaçable de  prêtres et d’éducateurs capable d’être tuteurs, capable de garder l’espérance malgré les problèmes objectifs qui traversent une vie. Comme Saint Paul, je peux dire «Ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré pour moi »  Jamais je n’aurais imaginé que le séminariste timide et mal à l’aise dans ses prises de paroles puisse un jour être appelé à assumer les responsabilités qui m’ont été confiées ! L’histoire de mon appel reste pour moi source d’étonnement !

 

Alors, Bruno... Des joies ? Des difficultés ? Que reste-t-il après 25 ans au service du Seigneur comme prêtre ?


"Avoir répondu au Christ et à l’Eglise reste source de joie et de Bonheur même si tout n’a pas été simple et si les épreuves troublent parfois cette eau vive."

 

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