Je suis originaire d’une toute petite paroisse du diocèse d’ Albi : Peyregoux. ( Que peut-il en sortir de bon !!!) Une paroisse qui, dans mon enfance et ma jeunesse était dynamique, vivante, avec un jeune curé à sa tête : l’abbé Maurice Chansou à qui, après Dieu, je dois ma vocation car celle-ci passe toujours par des intermédiaires. Il a décelé en moi la possibilité d’un vocation sacerdotale. Il m’envoya au petit séminaire Pie XII à Saint Sulpice où j’ai suivi le cursus normal d’un petit séminariste en ce temps-là : petit séminaire, grand séminaire à Albi puis à Toulouse, interrompu par le service militaire. J’ai été ordonné prêtre à Puylaurens le 31 décembre 1967 ( le plus beau jour de ma vie !!!) C’est à Puylaurens que j’ ai commencé à exercer mon sacerdoce comme vicaire de l’ abbé Chansou, ensuite j’ ai été nommé vicaire à Lacaune où je suis resté treize ans, après quoi j’ ai été nommé curé du secteur pastoral de Vielmur où je suis resté douze ans, et enfin je suis à Brassac depuis une dizaine d’ années, succédant à Mr l’ Abbé René Béziat.
J’ai connu et je connais beaucoup de joies à travers mon ministère sacerdotal tout simplement en accomplissant ce pourquoi j’ai été envoyé dans les différents secteurs : l’ annonce de Jésus-Christ. « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile » a écrit Saint Paul, et ce , « à travers tous les âges de la vie ». Mon ministère en paroisse, la fontaine du village où chacun peut venir s’abreuver à la source pour puiser l’eau vive, m’a permis de faire miennes « les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses » de tous ceux et de toutes celles que j’ai été appelé et que je suis appelé à servir. Précisément, je rends grâce à Dieu pour tout ce qui m’a été permis de vivre avec elles.
Bien sûr, j’ ai rencontré des difficultés que je résumerai par ces mots d’un livre écrit par Le Cardinal Maradiaga : « De la difficulté d’évoquer Dieu dans un monde qui pense ne pas en avoir besoin. » C’est le phénomène de la sécularisation à laquelle nous sommes tous affrontés. Mais cela ne fait que me conforter dans l’urgence d’une nouvelle évangélisation.