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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 18:00

  Nos relations changent. Plus qu’autrefois, prêtres et laïcs se rencontrent, travaillent ensemble et partagent. Ils se connaissent donc plus profondément. Par ailleurs, on le sait le nombre de prêtres diminue tout comme, par exemple, l’assistance aux messes du dimanche. Voici 20 ans (1992) il y avait dans le Tarn 216 prêtres. Aujourd’hui ils sont 122. De plus 33 d’entre eux sont « retirés », à cause d’ordinaire de leur grand âge. Heureusement 13 prêtres d’Afrique et d’Asie sont venus « servir » dans le Tarn. Il s’agit de prêtres jeunes. Certains poursuivent des études à Toulouse. Au terme de leur formation ils rentreront dans leur pays d’origine. Certains de nos prêtres sont venus de la Communauté des Béatitudes ou bien du Néo-catéchuménat. Nous avons au total un corps sacerdotal « métissé ». On n’est plus au temps où souvent on connaissait la famille de son curé et celui-ci pouvait, à l’occasion, converser en occitan avec les anciens. Ces évolutions élargissent notre terroir, tout comme les études, le travail, les voyages brassent aujourd’hui les populations. Un clergé « métissé » correspond à cette transformation de nos sociétés ; ne serait-ce pas un atout pour une nouvelle Evangélisation ?

communaute-seminaire-2011.JPG

   Et demain ? Ne jouons pas au prophète, même si des ordinations se préparent. Actuellement 5 séminaristes sont en formation à Toulouse pour devenir prêtres dans notre diocèse. Ils sont au séminaire régional de la rue des Teinturiers qui aura, à partir de septembre, un nouveau supérieur, le Père Vincent Siret qui nous arrive d’Ars. Puisse Saint Jean Marie Vianney le guider et le soutenir dans sa responsabilité. Mais l’avenir se construit pas à pas avec les prêtres actuels. Le mardi saint, avant la messe chrismale, notre archevêque nous a réunis pour rappeler les grandes insistances du concile sur la vie et le ministère des prêtres. Cela suppose une attention à tout ce qui fait leur quotidien. D’où une proposition faite à chaque prêtre : évaluer aussi bien sa vie matérielle (logement, nourriture, détente, etc…) que sa culture religieuse et les relais possibles dans sa vie spirituelle. Il s’agit d’aider les prêtres d’aujourd’hui et de demain à être de vrais disciples, des pasteurs et des missionnaires. Ce sont les insistances du concile. Elles vont de pair avec appel à la sainteté. Un évêque disait à la fin du synode sur la nouvelles évangélisation : « J’ai compris au moins une chose, je dois être un saint ». Ce n’est jamais facile, et c’est encore plus difficile si la communauté chrétienne locale n’y aide pas. Au moment, ce 21 avril, où l’Eglise prie pour les vocations, je me permets trois suggestions à ceux de nos lecteurs qu’intéresse l’avenir de notre Eglise et donc de nos prêtres.


* - Pouvez-vous au fil des conversations en famille ou dans tel ou tel groupe, dire quelle est, à votre avis, la plus grande qualité de votre curé ? (Tout le monde connaît déjà ses limites et ses défauts…)


* - Pour le fête ou l’anniversaire de votre curé, avec quelques ami(e)s, demandez à votre curé de célébrer une messe pour lui-même et allez y participer.


* - Ne dénoncez pas à l’archevêché telle ou telle de ses initiatives que vous contestez. Mais allez le rencontrer à plusieurs. Parlez clairement, fortement, respectueusement.


   Grâce à vous, peut-être votre curé grandira-t-il en sainteté et vous-même vous prendrez la même route.

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 00:35

 

Qui peut encore désirer être prêtre ? Quel chrétien peut encore désirer pour son fils qu’il devienne prêtre ! Il ya des laïcs pour suppléer à la diminution du nombre de prêtres. On s’est résigné à ne plus avoir qu’une messe par an dans les petites églises de campagne. On s’achemine lentement vers des funérailles animées par des laïcs. Tellement peu de mariages ou d’enfants au caté ! A quoi bon … A quoi bon encore encourager un jeune vers le sacerdoce ? A quoi bon encore parler de la vocation religieuse ?


On peut juste prier pour les vocations, en se disant :"au moins, que j’ai une église ouverte pour m’accueillir pour mes funérailles…" On peut regarder les choses à court terme, et dans la morosité actuelle de nos pays développés ! Oublier les milliers de vocations qui fleurissent dans de nombreux pays. On peut se dire que l’Eglise est finie, et que nous transformerons nos églises en musées d’ici quelques années.

 

On peut aussi prendre le parti de l’espérance, rester veilleur et éveilleur, pour que, voyant des chrétiens fidèles et affamés de Dieu, des jeunes se sentent désirés et attendus comme prêtres, comme consacrés pour répondre à la faim des hommes que le pain d’ici ne peut combler !


Voilà notre prière en espérance et en actes, des actes au service du bonheur des jeunes que Dieu appelle sans cesse à vivre de l’amour du Christ !

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 10:24

 

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 09:27

Et si Dieu t'appelait ... Choisir le Christ...

Quelle serait ta réponse ?

 

L'appel de Dieu a retenti au cours des siècles pour susciter ici et partout dans le monde des témoins de son amour et de sa miséricorde ! 

Des Jean-Paul II, des Bernadette Soubirous, des Charles de Foucauld, des Thérèse de Lisieux, des jeunes, des hommes, des femmes embrasés de Son Amour ...

 

Est-ce de l'histoire ancienne ? Est-il fini le bon vieux temps, où le message de l'Evangile séduisait le coeur humain qui cherche le bonheur ? Est-il périmé  cet appel au bonheur qui a suscité les apôtres infatigables de la civilisation de l'Amour ? 

 

Ecoute le désir de ton coeur, n'aie pas peur de te rencontrer ! N'aie pas peur de le reconnaître. Il a semé en toi un désir immense : tu es fais pour aimer !


Toi qui cherche à réussir ta vie, toi qui vois autour de toi tant de détresses et de solitudes, toi qui te sen,s si fragiles et pourtant habité par de grands désirs, n'aie pas peur ! Ce n'est pas toi qui pourra faire de grandes choses, mais le Seigneur en toi qui pourra

 

Donne-lui ta vie, offre-lui ton coeur !

 

Tu découvriras alors le vrai sens de la vie : une vie donnée est une vie qui rayonne et qui donne envie, qui donne vie !

Dans tes faiblesses et tes fragilités, c'est la puissance de l'amour de Jésus qui pourra faire avec toi de grandes choses !


"Pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l'on aime !"

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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 00:13

C’est moi qui t’ai choisi

 

Si tu savais le don de ta vocation !

Tu connaîtras sans doute des heures assez sombres pour la regretter,

mais tu passeras l’éternité à t’en émerveiller !

 

Je t’ai choisi du milieu de mon peuple

pour y célébrer, jour après jour,

ma nouvelle et éternelle Alliance d’Amour ;

tu ne pourras jamais rien faire de plus grand

que de leur rendre présents les gestes libérateurs de ma Pâque.

 

Je t’ai choisi du milieu de mon peuple,

pour proclamer, à temps et à contre-temps,

une Parole qui te dépasse et ne t’appartient pas.

Ne t’imagine jamais posséder la Vérité,

essaie seulement, humblement, d’en témoigner le moins mal possible !

 

Avec moi, tu porteras, sur tes épaules, la brebis perdue,

tu pardonneras au fils prodigue,

tu t’assiéras à la table des méprisés,

tu laveras les pieds des pauvres.

Au-delà des fatigues de la route,

au-delà de tes peurs et de tes doutes,

comme Pierre, tu témoigneras de la victoire de la foi.

 

Ne t’épouvante pas des échardes dans ta chair,

elles témoigneront, aux yeux des hommes, que ma grâce suffit

et que mon appel est un amour gratuit.

Homme-de-peu-de-foi et fragile,

tu porteras ma puissance de résurrection,

de libération et de réconciliation dans un pauvre vase d’argile ;

 

Tu devras parfois assumer l’échec,

te décharger du poids de tes projets,

pour franchir, plus léger, le mur d’une impasse

au-delà duquel la lumière de mon appel t’illuminera à nouveau.

 

Enraciné dans la terre des hommes,

séduit par le dessein d’amour de mon Père,

animé par la puissance de l’Esprit-Saint,

tu es désormais associé à mon unique Sacerdoce,

c’est moi qui t’ai choisi du milieu de mon peuple

pour que tu portes du fruit et un fruit qui demeure !

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 10:39
Un ange .. une Rencontre... Une demande .. Une réponse ...
 
C'est pas grand chose, et pourtant c'est tout : un ange, messager de Dieu ! Cette rencontre a bouleversé la vie de Marie. Cette rencontre a sans doute donné un nouveau sens à la vie de cette fille de Nazareth.
 
Il y a des rencontres ordinaires que l'on oublie sitôt la personne partie.
Il y a des rencontres qui changent la vie, qui changent le cours de notre histoire personnelle, le cours de l'histoire des hommes.
 
La rencontre avec le Seigneur a chamboulé bien des existences : celle de Marie, celle de grands témoins : Pierre et Paul ; François d'Assise ; Vincent de Paul ; Emilie de Villeneuve ; Jean-Paul II...
 
La rencontre avec Dieu a également permis à des hommes et des femmes de se mettre en marche : dans notre famille  : la grand-mère et sa foi si solide ; dans notre paroisse : cette vieille femme si serviable et dévouée... Dans notre diocèse : cet animateur si attentif et bienveillant pour les jeunes de son aumônerie...  Ce prêtre de paroisse, qui aurait bien l'âge de partir à la retraite et qui se dévoue encore pour ses paroissiens ; cette religieuse enthousiaste et joyeuse, comme au commencement !
 
La demande de l'ange pourrait paraître exagérée ! Marie aurait pu se sentir incapable de répondre à l'appel de Dieu. Serait-elle à la hauteur ?
Quand Dieu appelle, il donne aussi les ressources pour répondre à cet appel : "Sois sans crainte : tu as trouvé grâce auprès de Dieu !"
 
La réponse de Marie est d'une simplicité et d'une confiance inouïe : "Que tout se passe selon ta parole".
Notre réponse, ma réponse peut-elle être différente ? Je ne suis pas capable d'aimer. je ne suis pas à la hauteur, entre doutes et peurs. Mais Le Seigneur lui même nous donne son Essentiel : "l'Esprit-Saint viendra sur toi ... Sois sans crainte !"
 
Dieu est là : il te tend la main : il t'appelle à le suivre, sur les chemins inattendus pour ouvrir en toi et pour tes frères des chemins d'espérance et d'amour : "Sois sans crainte, toi aussi aujourd'hui, tu as trouvé grâce auprès de Dieu".
 
Enracinés dans le Christ, cap sur l'espérance, une espérance qui ne déçoit pas !
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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 23:43

Depuis quelques mois, l’Eglise m’a confié le service des vocations. A quoi cette mission  correspond-elle ? Quelle est donc la mission d’une équipe à constituer dans notre diocèse pour susciter la pastorale des vocations ?


 

Vous avez dit « Vocations » ?


Parler de « VOCATIONS », c’est aborder un sujet sensible et pourtant, nous le savons bien, fondamental pour la vie de l’Eglise. Toute vie est vocation, mais les vocations particulières, dans un appel au sacerdoce ou à la vie consacrée, sont incontournables pour la vie de l’Eglise.  Sans prêtre, sans vie religieuse, les communautés chrétiennes sont en sursis. Les baptisés,  les personnes engagées dans la vie conjugale trouvent le sens de leur vocation dans l’engagement radical pour le Christ. De même que les prêtres, les consacrés, puisent à la source de leur baptême le sens profond de leur engagement. Et la vie conjugale est également importante pour les consacrés, car elle manifeste aussi la grâce de Dieu à l’œuvre dans l’amour humain ! C’est dire si toute vocation a besoin des autres pour s’épanouir et pour se développer.


 

Servir les vocations

 

Pour que chaque baptisé découvre et vive sa vocation, il a besoin d’abord de prendre conscience de l’appel de Dieu qui retentit, dans l’ordinaire de la vie, et à des moments particuliers, pour un choix décisif, une orientation de vie fondatrice. Et cet appel, il touche le cœur, il rejoint le plus intime de l’être humain, et il est d’abord un appel au bonheur humain, à la suite du Christ. La vocation chrétienne, c’est le bonheur incarné dans la spécificité de chacun.

Le monde actuel laisse peu de place à l’intériorité. De plus, même la vie chrétienne, les engagements spirituels, ou au service de l’homme, ne permettent guère la découverte que Dieu est à l’origine de notre bonheur, Dieu est serviteur de notre épanouissement. Il est donc aujourd’hui, plus que jamais, nécessaire de rappeler que l’Evangile est un appel exigeant du Christ à se réaliser intégralement en tant qu’humain, et que cet appel là, il vient de Dieu.

L’Eglise veut se mettre au service de l’homme, car elle croit en l’Evangile comme chemin d’humanisation. Et si l’appel de Dieu doit retentir, c’est aussi par elle qu’il peut résonner et se faire entendre dans le brouhaha de ce monde. Souvent, l’appel de Dieu ne tombe pas du ciel. Il se fait souvent entendre dans les voix humaines, par des médiations bien concrètes. Quel prêtre, quel religieux  a entendu des voix célestes ? Mais nombreux sont ceux qui ont reçu un témoignage ou une parole fraternelle comme un signe qui les a conduit de manière décisive à s’engager dans leur vocation !

 


Servir les vocations


Le service des vocations, s’il doit exister, n’a d’autre but que de rappeler sans cesse que nous sommes tous, chrétiens, responsables, du bonheur de nos frères et sœurs. Il doit rappeler sans cesse que l’appel de Dieu fait toujours grandir. Le Service des Vocations  doit rappeler que refuser d’interpeller un jeune, et même un adulte, chrétien ou pas, par peur, timidité, n’est-ce pas dresser un mur entre lui et Dieu ? « Confiance, lève-toi, il t’appelle » (Marc 10, 49). Il n’appartient à personne de répondre à la place d’un autre. Mais il nous appartient à tous de relayer les appels de Dieu.

Le service des vocations n’est qu’une courroie de transmission entre le message de l’Evangile et la réponse que chacun peut, doit donner au Seigneur. Par la prière d’abord : c’est primordial. Par la sensibilisation des communautés chrétiennes et de chaque baptisé. Par des propositions qui vont faire de toute pastorale, une pastorale vocationnelle. C’était l’objectif de l’année de l’appel dans notre diocèse en 2006 : Dieu appelle chez nous. Dieu appelle chacun de nous. Dieu appelle par nous.


 

Une pastorale vocationnelle


Pour que la mission de l’Eglise soit évangélique, il faut qu’elle soit vocationnelle. L’Evangile est un appel : il ne suffit pas de l’écouter distraitement entre deux activités. Il faut qu’il imprègne en nous et en chaque chrétien la marque du Christ afin que Jésus lui-même vienne vivre en chacun de ses disciples.

Retrouvons la saveur de l’Evangile qui interpelle et invite à des choix parfois radicaux : « Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, puis viens et suis-moi » (Matthieu 19, 21)

Dieu n’a pas fini d’appeler, c’est certain. Mais peut-être a-t-il besoin d’un coup de main, de voix puissantes, et de témoins audacieux et cohérents, à cause des obstacles qui empêchent les hommes d’aujourd’hui d’écouter la douce voix de son appel !

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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 15:41

Une méditation biblique de l’Evangile de la Visitation. Avec Marie, comme Marie, tous, nous pouvons témoigner et porter Jésus au monde. N’est-ce pas la vocation commune de tout baptisé ?

 

 Visitation-Bartres.JPG

Marie, tu te lèves !

Tu pars en toute hâte

vers la région des montagnes

dans une cité de Judée.

Chez Zacharie, tu entres.

Tu salues Élisabeth.

Et voici :

À peine Élisabeth entend ta salutation, Marie,

l'enfant se met à tressaillir dans ton sein.

Élisabeth est remplie du Saint-Esprit. Alors elle pousse un grand cri :

« Entre toutes les femmes, tu es bénie !
Et béni, le fruit de ton sein !

Mais comment donc m'est-il donné que vienne jusqu'à moi

la mère de mon Seigneur2 ?

Car, vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a bondi de joie dans mon sein. Oui, le bonheur à celle qui a cru

que s'accomplirait ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! »

Alors, Marie, tu te mets à chanter :

« Mon âme exalte le Seigneur,

mon esprit tressaille de joie en Dieu, mon Sauveur !

Car sur sa petite servante, il s'est penché.

Désormais tous les âges me proclameront : bienheureuse !

II a fait en moi des merveilles,

Celui qui a toute puissance !

Son Nom, il est saint !

Sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui l'adorent.

II a déployé la force de son bras.

Les hommes au cœur orgueilleux, il les a dispersés.

De leurs trônes, il a renversé les potentats et élevé les tout-petits.

Les affamés, il les a comblés de biens,

les riches, il les a renvoyés, mains vides.

II relève Israël son serviteur,

se souvenant de sa miséricorde, comme il l'avait annoncé à nos Pères,

en faveur d'Abraham et de sa race à jamais ! »

 

 

Sur les routes,

mais où s'en va-t-il donc ?

Déjà son métier de Sauveur...

Que fait-il donc, incognito, au long de ses neuf mois de vie tota­lement cachée ? II aime, il prie, il loue son Père ! Il continue de faire en elle ce qu'il fait de toute éternité, au coeur de la Trinité Sainte. II continue - mais cette fois avec sa chair et son sang - d'être sans cesse offert à son Père pour sa joie. Et puisqu'il s'est fait notre frère de chair et de sang, puisqu'il a maintenant des frères et des soeurs d'une même chair et d'un même sang, alors, étant l'un de nous, il prie et intercède pour nous.

Et c'est déjà toi et moi qui prions, intercédons, louons, en un mot : aimons, en lui !

Au dix-huitième jour, son cœur commence à battre : ses batte­ments sont déjà des battements d'amour. Pour moi et pour toi. Pour chacun. En aimant déjà sa maman et saint Joseph, c'est chacun de nous qu'il aime. Comment je le sais ? Simplement parce qu'il est Dieu. II est ce qu'il est. II ne peut pas vivre autrement qu'en sa vie éternelle, avec le Père et l'Esprit Saint. Simplement, il le vit diffé­remment.

 

Et déjà, le voici qui sauve le monde. Cette croissance de son tout petit corps de chair, c'est déjà la croissance de l'humanité nouvelle qu'il contient en lui. II fait déjà son métier de Sauveur.

Et me revient ce mot d'un enfant de 12 ans, grand théologien s'ignorant : « Je sais ce que fait Jésus : il fait l'expérience de l'hom­me, pour que je fasse l'expérience de Dieu ! »

 

Déjà propulsé sur les routes du monde...

Comment je le sais ? Eh bien, à peine présent sur notre terre, de suite il prend la route. II ne peut pas tenir en place. Cela fait des siècles que Dieu court à la recherche de l'homme qui s'enfuit éper­dument. Depuis Adam, il le poursuit. Il l'a maintenant enfin rattrapé. Mais il lui faut tout de suite continuer sa quête, sa course, pour rejoindre chacune de ses brebis. Dans le sein déjà, il est le Bon Berger qui ne tolère pas qu'une seule ne se perde (Ez 36 ; Jn 10).

Cela fait des millénaires que l'homme attend son Sauveur. Des millénaires, qu'il attend cette visite. Il n'est là que depuis quelques jours, et déjà le voilà missionnaire. Plus une minute à perdre !

 

Et comme il est trop petit pour marcher tout seul, et que par ailleurs il ne peut pas ne pas se précipiter vers ceux qui l'attendent, alors voici : il entraîne Marie sur la route de l'évangélisation ! II en fait la première évangélisatrice : ne porte-t-elle pas l'Évangile ? L'Évangile, ce n'est pas une théorie, c'est une personne, c'est quel­qu'un, c'est lui, c'est Jésus ! Ainsi, dès qu'il a pris chair, Dieu incar­ne cette recherche passionnée de l'humanité blessée.

 

 

ou Jésus est présent, là l'Esprit se répand.

Viens et vois comment ils courent tous les deux - l'un dans l'autre - sur les sentiers de Galilée, de Samarie et de Judée. Anticipant sa vie publique, devançant les routes que parcourront ses Apôtres, tout au long des siècles. À peine conçu, c'est la gran­de mission de l'Église amorcée. La manifestation de l'éternel mou­vement de Dieu passionnément attiré par l'homme blessé, depuis la grande fissure originelle. La manifestation de ce pour quoi il est venu, de ce pour quoi il est présent dans ma chair.

II y associe Marie, pour déjà manifester qu'il va y associer toute son Église. Et donc toi et moi. Car de même qu'il n'a pu partir vers Jean Baptiste, sans être porté par Marie, ainsi il ne peut missionner dans le monde d'aujourd'hui sans son Église. Sans toi et moi. Et en sens inverse, de même que Marie s'est laissée entraîner par son Enfant - elle le portait, mais c'était lui qui l'entraînait - de même l'Église - donc toi et moi - se laisse entraîner par ce Jésus pré­sent et caché dans le sein de l'Église, présent et caché dans le sein de mon âme. Tout mouvement d'évangélisation se source ici, dans la Visitation. Toute évangélisation est une Visitation.

 

 

( Père Daniel-Ange - tiré de son livre «  Le Rosaire, prière de lumière » Editions du Jubilé)

 

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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 00:12

"Les voix du saint-Père et de l’Eglise catholique sont peu écoutées, surtout dans les milieux continentaux des pays riches et bien portants, quand on le les fait pas tout simplement disparaître, en les submergeant dans la fracas et le tapage orchestrés par de puissants lobbies culturels, économiques et politiques mus surtout part un préjugé opposé à tout ce qui est chrétien ». Ces lobbies sont, disait-il, "de nouvelles saintes inquisitions pleines d’argent et d’arrogance", et sur leur banc des accusés ont trouve surtout l’Eglise catholique et les chrétiens, "contre lesquels toute méthode est licite si elle sert à faire taire leur voix, par l’intimidation, le mépris public, la discrimination culturelle et la marginalisation"



Déclaration du Cardinal Martino à Rome (2004)

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 21:53

La dimension du sacerdoce baptismal se déploie chez Thérèse en une tension féconde aux dimensions de son goût du Ciel ! Son ardent désir voudrait nous aider à réveiller, ce que l’on oppose bien souvent, le lien entre sacerdoce baptismal et sacerdoce ministériel.

 

Thérèse écrit à sa sœur Céline : « Je trouve que notre part est bien belle, qu’avons-nous à envier aux prêtres ? » En effet, dit-elle : « L’apostolat de la prière n’est-il pas pour ainsi dire plus élevé que celui de la parole ? » (Lt 135 2v). Chez elle, ce n’est pas une provocation, mais une véritable expérience tant elle vit la prière comme une mission : « mission de former des ouvriers évangéliques qui sauveront des milliers d’âmes dont nous serons les mères… Céline », poursuit notre petit docteur. « Si ce n’était pas les paroles mêmes de notre Jésus, qui oserait y croire ?... Que je voudrais te dire tout ce que je pense mais le temps me manque, comprends tout ce que je ne puis écrire !… » (Lt 135 2v).

 

Son exceptionnel goût du Ciel, et d’un Ciel vivant, motive son plus grand désir : aider le Christ, son époux, à peupler son « Beau Ciel » d’âmes qui le loueront éternellement. Pour une telle entreprise, être carmélite n’est pas suffisant : « Je sens en mon âme le courage d’un Croisé, d’un Zouave Pontife, je voudrais mourir sur un champ de bataille pour la défense de l’Église… Je sens en moi la vocation de Prêtre. Avec quel amour, ô Jésus, je te porterais dans mes mains lorsque, à ma voix, tu descendrais du Ciel… Avec quel amour je te donnerais aux âmes… » (Manuscrit B 2). Son désir n’est pas celui d’une petite fille, mais celui d’un guerrier qui combat pour son Royaume. Toujours pleine d’audace, elle ne limite pas le sacerdoce baptismal au service de la prière. Animée d’un ardent désir, elle fait don de son cœur qui devient l’autel du sacrifice où elle contemple et aime Jésus.

 

Et son désir ne s’arrête pas là. « Tout en désirant être Prêtre, j’admire et j’envie l’humilité de saint François d’Assise et je me sens la vocation de l’imiter en refusant la sublime dignité du Sacerdoce. » Thérèse comprend aussi le sacerdoce baptismal comme refuge d’humilité, en ce qu’il met ce cœur à cœur, la prière, à l’abri des bruits du monde et le protège de l’orgueil.

 

C’est auprès de Marie, en méditant sa vie dans le Saint Évangile, que Thérèse puise les trésors de l’humilité. C’est ainsi qu’elle écrit :

 

« Marie, tu m’apparais au sommet du Calvaire,

Debout près de la Croix, comme un prêtre à l’autel

Offrant pour apaiser la justice du Père

Ton bien-aimé Jésus, le doux Emmanuel » (Poésies 54).

 

Marie, mystère de la femme ! Thérèse contemple la beauté de celle qui gardait tout au silence de son cœur. Elle est le modèle absolu de cette tension féconde, de prière et de don. Marie a donné son sang et sa chair au Fils de Dieu, elle a aimé et souffert avec Lui. Elle ne tient rien entre ses mains, mais porte le Fils de Dieu en son cœur. « Les mains vides », communiante démunie, Marie se tient debout près de la Croix comme un prêtre à l’autel et offre son Fils aux hommes. Comme un prêtre à l’autel, Marie offre le Ciel aux hommes et les hommes au Ciel.

 

« Le Seigneur connaissait ton immense tendresse,

Il savait les secrets de ton cœur maternel,

Refuge des pécheurs, c’est à toi qu’Il nous laisse,

Quand Il quitte la Croix pour nous attendre au Ciel » (Poésies 54).

 

C’est là tout le désir de Thérèse : donner le goût du Ciel, conduire les âmes au Ciel. C’est là son désir d’être prêtre. Comme le disait encore Thérèse, le Créateur de l’Univers ne veut rien faire sans nous : Il attend la prière d’une pauvre petite âme pour sauver les autres âmes, rachetées comme elle au prix de son sang.

 

Le sacerdoce mutuel de la prière, au secret de notre cœur, et de l’humilité devant notre Seigneur, est un Don de Dieu pour l’Église que nous sommes tous invités à redécouvrir en cette Année sacerdoatle. Puisque notre vocation commune est bel et bien d’« aimer Jésus et de le faire aimer » !

 

Marie-Claire Landez

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